Souligné sous Ballon

Une commune Sarthoise chaleureuse et accueillante, à deux pas du Mans

Historique

L’histoire des familles inspire Alexandre DUMAS

La seigneurie de la paroisse, annexée à la terre de La Freslonnière, était une châtellerie composée des seigneuries de Courceboeufs et de Saint-Rémy-des-Bois. Le plus ancien seigneur, dont le nom soit connu, est Gunhérius de Souligné, lequel par une charte non datée est confirmée en 1097. Il fait don au monastère de Saint-Vincent du Mans, de l’église Notre-Dame de Villaines-sous-Lucé. Gunhérius était parent avec Jean de La Guierche.

A La Freslonnière, nous trouvons ensuite la famille de Maridort. Cette famille serait venue d’Angleterre et serait issue de la famille de Maldoc, vivant à Londres en 1346. L’un d’eux accompagna Edouard, roi d’Angleterre, et le prince de Galles, à la bataille de Crécy. Ils portent les mêmes armes: d’azur à trois gerbes d’or.

Il y a des membres de cette famille dans la région de La Flèche à Château-Sénéchal et à Souligné. Le plus ancien membre de cette famille est Jacques de Maridort, marié en 1370 avec Marie Françoise Becquet, dame des Epinais à Souligné. Elle est la fille unique de Guillaume Becquet, seigneur de Vaux, maître d’hôtel de la reine de Sicile. La descendance se poursuit avec Françoise de Maridort née vers 1555, qui épousa Jean de Couesmes, seigneur de Lucé et de Bonnétable, le 13 décembre 1573. Jean de Couesmes décéda au siège de Luzignan le 24 décembre 1574. Elle épousa ensuite Charles de Chambes comte de Montsoreau, le contrat de mariage sera effectué à la Freslonnière le 10 janvier 1576. Charles de Chambes, était chevalier, capitaine de cent chevaux, chambellan et grand-veneur du duc d’Alençon, conseiller d’état, capitaine de cinquante lanciers et maréchal de camp. On n’a pas d’éléments de la vie de Françoise jusqu’en 1579 où un épisode tragique arrive dans la nuit du 17 au 18 août. Louis de Clermont d’Amboise, seigneur de Bussy, est assassiné. Des rumeurs de liaison entre Louis de Clermont et Françoise étaient parvenues à son mari. Ce dernier tendit un piège à Bussy, au château de La Coutancière, et ses hommes de main firent la besogne. Il est possible que le roi ne soit pas complètement étranger à cette élimination. Bussy étant l’amant de sa sœur, la futur reine Margot, il était devenu très gênant, et était l’ennemi juré des mignons du roi. L’assassinat de Bussy d’Amboise inspira Alexandre Dumas pour écrire le roman : La dame de Montsoreau.

Rattachement de Saint-Rémy-des Bois à Souligné-sous-Ballon en 1806

La municipalité de Saint-Rémy des Bois est supprimée par décret Napoléonien le 18 février 1806. Cette commune est rattachée à celle de Souligné.

Il ne reste plus aujourd’hui de trace de cette ancienne commune, hormis la ferme du Coudrais située route de Savigné-l’Evêque. Le Coudrais était le presbytère de Saint-Rémy-des-Bois, et l’église, démolie à la révolution était placée dans le virage face au lieudit « Champ du Puits » et jouxtant la Grande Porte. Le cimetière entourait l’église.

décret de Napoléon

Décret de Napoléon – 1806

Emplacement de la commune de Saint-Rémy au cadastre de 1834

Emplacement de la commune de Saint-Rémy au cadastre de 1834

blason de souligné sous ballon

Blason de Souligné sous Ballon

 

Ecartelé :

  • En 1 d’azur au trois gerbes d’or posées 2 et 1
  • En 2 d’argent au lion de gueules couronné d’or
  • En 3 d’argent à deux fasces de sable
  • En 4 d’azur semé de fleurs de lys d’argent au lion de même, armé , lampassé et couronné de gueules, brochant sur le tout

 

  • En 1, famille de MARIDOR, la plus ancienne
  • En 2 , Anne GOYON de MATIGNON, épouse d’Olivier de Maridor
  • En 3 , famille du BOUCHET, grands prévôts de France, charge héréditaire
  • En 4 , famille de CHAMBES, comtes de Montsoreau

Blason de Souligné-sous-Ballon adopté en séance du conseil municipal du 24 octobre 2008

L’idée a été de reprendre les armoiries des quatre familles les plus anciennes de la Freslonnière.

Les premiers seigneurs connus, sont les Maridor, venus d’Angleterre avec le Roi Edouard et le Prince de Galles à la bataille de Crécy en 1346. Ils ont formé les racines des Maridor dans le Maine.

Jean de Maridor, le premier connu, a épousé Marie Becquet, dame de la Freslonnière et des Epinays vers 1370

Leur descendance s’est poursuivie et en 1552, Olivier de Maridor épouse Anne de Matignon d’une famille originaire de Bretagne. Ce couple avait une situation importante : Olivier était écuyer tranchant de Jeanne d’Albre , reine de Navarre ( mère du roi Henri IV ) et Anne, également au service de la reine en qualité de dame d’honneur. Elle était la sœur du maréchal de Matignon, qui préserva Alençon et Saint-Lô du massacre de la saint Barthélémy.

De ce couple sont nées trois filles. Nous retiendrons Françoise de Maridor, épouse en premières noces de Jean de Couesmes , baron de Lucé et Bonnétable. Ce dernier ayant été tué à Lusignan, elle épouse en 1576 Charles de Chambes, comte de Montsoreau, grand veneur du duc d’Alençon.

Françoise était dame d’honneur à la cour de Catherine de Médicis.

Un épisode tragique va mettre en scène la vie de Françoise, par l’assassinat de Bussy d’Amboise en 1579, admirateur assidu et empressé de cette jolie femme.

De ce crime effectué en Anjou sur ordre de Charles de Chambes, la littérature a donné le roman d’Alexandre Dumas : la dame de Montsoreau. Un film sur cette histoire fut d’ailleurs tourné en partie au Mans dans les années 1970.

Continuons la descendance de la famille de Chambes, avec le mariage en 1664 de Marie Geneviève

de Chambes et Louis du Bouchet, marquis de Sourches, grand prévôt de France.

Nous trouvons aux archives de Souligné, le baptême en 1675 d’un fils, Jean Louis. Ce dernier est devenu évêque de Dol de Bretagne.

 

Ainsi, nous constatons la présence de la descendance des Maridor, pendant une période de plus de trois siècles à Souligné-sous-Ballon.

 

Sources :

Dictionnaires historiques et topographiques de le Paige et Pesche
Dictionnaire de la noblesse de la Chesnaie-Desbois
Georges Esnault , historien, habitant de Souligné

Octobre 2008 Gérard Pichon